Témoignage 5. Nina B.M.
Je suis partie de la Cinémathèque suite à la demande d'une cellule psychologique qu'on m'a fait miroiter pendant 1 mois en me culpabilisant de ne pas avoir assez relancé cette demande. En effet, je venais de terminer mon travail lorsqu'un homme s'est suicidé dans les lieux. Des vestiaires jusqu'au 1er étage, j'ai pris l'ascenseur afin de saluer une collègue qui était en poste en salle Langlois. Lorsque je suis arrivée en haut, elle venait de changer de poste, je me suis alors retrouvée seule en haut des escaliers face à cet homme qui gisait dans une marre de sang, il venait à l'instant de sauter du balcon. Cette image ne m'a pas quitté pendant plusieurs jours et je n'arrivais plus à travailler sans pleurer. Je me suis manifestée le surlendemain des faits à City One, on m'a dit qu'il y aurait une cession de cellule psychologique auquelle je serais conviée puis de même à ma nouvelle demande une semaine plus tard jusqu'à ce qu'on finisse par me dire que c'était terminé. Ce jour-là, pendant que cet homme était en train de mourir, la cinémathèque n'a pas arrêté le travail de mes collègues.
Je suis donc partie pour ça car je n'arrivais pas à continuer à travailler pour une boîte qui niait a ce point l'autre, ses employés et pour qui cela ne leur est pas venu comme une évidence de prendre en charge ma demande a l'instant ou je leur en avait parlé, qui m'ont laissé dans l'oubli et la solitude avec cette image-là. Quelques semaines plus tard, mon collègue Emmanuel s'est fait renvoyer presque sur le champ pour avoir donné son sac d'expo a une cliente. Il lui a juste donné ce qui lui appartenait. Accusé de "trafic". Ce fut injustifié et incompréhensible.