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Lettres ouvertes à la Cinémathèque Française
7 février 2016

Témoignage 9 M.K

Ça fait tellement longtemps qu'on en parle, et on à jamais rien pu faire... il était temps. Pour ma part, City One est aussi ma première expérience professionnelle. Pour être embauché un seul secret : je suis disponible tous les jours et sans contraintes. Les yeux s'illuminent quand on dit ça à City One. Après mon licenciement les journées on été longues et difficiles. "C'était peut être moi, je ne suis peut être pas faite pour le monde du travail. J'ai peut être fait trop de bêtises." Ils m'ont poussé dans mes retranchements. Avec le recul c'est différent. J'avais reçu une lettre deux mois auparavant pour présence de cannette en caisse. "C'est écrit dans votre contrat mademoiselle." C'est vrai. Je n'ai rien à dire. On nous envoie aussi un planning a remplir tous les mois avec nos PRÉFÉRENCES. Objet fantôme pour témoigner de leur gentillesse avec nous. Les miens ne sont franchement pas très contraignants. Un lundi soir et un week end demandés par ici et la. Pour cette semaine la je demande mon dimanche un mois a l'avance. C'est très important pour moi. Évidemment 5 jours avant, les plannings arrivent et je travaille ce dimanche en question. Je me dis que pour ne pas embêter ma direction je trouverai un remplaçant moi même. De tout de façon mon responsable me dit qu'a part trouver moi même, il n'y a pas de solutions, lui il n'a pas le temps. Pourtant ce n'est vraiment pas mon travail. On a tous des contraintes dans la vie. Je trouve ma remplaçante inextremis a minuit le samedi. Pas le temps de prévenir donc. Ma collègue signe quand même par soucis de bonne volonté. La direction le saura donc par sa signature. Mais je n'ai pas laissé en plan mes collègues avec un poste vacant. Mon licenciement arrivera 5 jours après. Ma chef d'équipe et amie proche sera au courant avant tout le monde mais devra travailler avec moi toute la journée avec le sourire sans avoir le droit de me le dire. Une autre collègue me dira : ce n'est pas possible on ne licencie pas quelqu'un comme ça tu travailles comme une folle pour eux. C'est moi qui ait du la ramener a la réalité. Avec City One on peut tout faire. Celui qui m'a licencié c'est celui qui me disait "je te fais travailler ce soir parce que la cliente te veut à ce poste tu sais qu'elle apprécie ton travail." C'est celui qui m'appelait la veille pour le lendemain pour remplacer quelqu'un sur mon jour de congé, et à qui je n'ai jamais dis non. Mais c'est aussi celui qui buvait des cannettes en caisse a l'époque ou il était sur le terrain. C'est celui qui téléphonait devant les clients ou s'absentait quand on avait besoin de lui. Avec le recul, j'ai rencontré des gens formidables a la Cinémathèque, des gens qui ont changés ma vie. En bien. Mais il reste toujours, après deux ans, cette foutue amertume. Quand tu es hôte d'accueil tu n'as ni voix, ni droits.

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Commentaires
F
Merci pour tous ces précieux témoignages! Je me permets de mettre le lien de la pétition : <br /> <br /> <br /> <br /> https://www.change.org/p/cinémathèque-française-frédéric-bonnaud-costa-gavras-cinémathèque-française-arrêtez-la-sous-traitance-de-vos-employés-stop-l-ultra-précarité
Lettres ouvertes à la Cinémathèque Française
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