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Lettres ouvertes à la Cinémathèque Française
8 février 2016

Témoignage 14. E.

J'ai travaillé brièvement chez City One entre novembre 2014 et février 2015, en contrat journalier puis en CDI  en 35 h. Je suis arrivée sur un poste " d'agent formé" , ce qui signifie que je pouvais occuper, entre autres, des postes d'accueil et de billetterie.
Je peux constater, par mon expérience de quelques mois les points suivants:

-Des conditions de travail parfois difficiles. Le froid, l'interdiction d'avoir une bouteille d'eau à proximité. Gérer avec diligence des files d'attentes impressionnantes sans faire de retardataires lors des projections simultanées. Rester souriante et aimable face aux spectateurs parfois agressifs et menaçants.

-Des plannings très changeants, des remplacements au dernier moment. Et des temps de présence sur le lieu de travail à rallonge avec des journées en gruyère. Pour exemple ma journée du 15 février 2015: travail de 09:00 à 13:00, pause de 30 min, puis reprise de poste de 13:30 à 14:45, puis pause de 45 min, puis reprise de poste à 15:30 jusqu'à 16:45 puis pause de 15 min, puis reprise jusqu à 19:30. C'est un peu long. Juste pour faire faire à City One des économies de bouts de chandelle sur nos salaires.

- Une atmosphère parfois délétère entre notre équipe et la responsable engagée par la Cinémathèque Française: je n'ai pas souvenir que cette personne n'ai salué ou souris à l'un de nous en 3 mois. Nos échanges étaient généralement tendus, sur le ton du reproche, sans aucune bienveillance. Nos responsables au sein de City One semblaient de leurs côtés avoir effectivement peu de considération pour nous et nos conditions de travail. Je me souviens des feuillets rédigés par City One suite à la grève, épinglés dans le vestiaire, tenants lieu de menace si les règles énoncées par notre employeur étaient enfreintes.

 -  Un important turnover au niveau des agents. Parmi ceux qui ont travaillé à la même période que moi et en 35h ( nous étions une quinzaine) il n'en reste à ma connaissance que 2. Le rythme et les conditions de travail viennent à bout des plus motivés. Pour ma part, j'ai préféré quitter mon poste à l'issu de ma période d'essai de CDI - j'étais, après seulement 3 mois, dans un état de fatigue trop important.

- Je confirme qu'il était clairement interdit à tout agent City One de faire part à un membre de la Cinémathèque Française d'une quelconque ambition d'être embauché en interne. Cloisonner est le maître mot de l'entreprise sous traitante.


Je tiens toutefois à signaler que je n'ai jamais eu à me plaindre de mes relations avec mon équipe, les conférenciers et la plupart des membres du personnel de la Cinémathèque Française avec lesquels j'étais en contact. Il régnait entre nous une ambiance plutôt sympathique et agréable.

La Cinémathèque est un endroit merveilleux. Les expositions, festivals, projections, en font un lieu de culture riche, une ouverture sur le monde unique. J'espère sincèrement que la politique de sous traitance des agents d'accueil sera à l'avenir plus en adéquation avec ce que Monsieur Langlois avait imaginé.

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