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Lettres ouvertes à la Cinémathèque Française
9 février 2016

Témoignage 24. Philippe S.

J'ai été chef d'équipe de la Cinémathèque Française de 2008 à 2010. Un poste que j'ai choisi ayant travaillé toute ma vie dans le spectacle comme assistant de prod/assisant secrétaire d'artistes et régisseur. J'ai accepté ce poste car il correspondait tout à fait à mes attentes jusqu'au jour où l'agence City One décide de nous mettre le couteau sous la gorge en nous proposant deux choix : accepter de changer de site de temps en temps pour nous envoyer, moi et mon équipe, sur d'autres lieux, en banlieue ou sur des missions de quelques jours sur des endroits complètement différents et pour nous inintéressants comme des accueils aéroports ou des laboratoires pharmaceutiques ...
La raison de ce changement de situation était que, "soi disant", moi même et mon équipe étions trop proches de la direction de la Cinémathèque et trop "sympathiques" avec nos abonnés. Un lien se crée quand on travaille dans ce genre d'endroits, passion et échange avec le public et le personnel de la Cinémathèque.

L'agence City One nous a proposée tout simplement, après des années de bons et loyaux services de nous muter sur d'autres sites pour nous écarter de nos bonnes habitudes ou de partir. Pour ma part, j'ai décidé de partir mais pas avec les indemnités proposées par cette agence qui était pour moi de 600€. J'ai donc engagé un avocat qui, en évitant le passage aux prudhommes, m'as obtenu, après tractations avec l'agence un départ avec 6000€.

J'ai conseillé aux autres agents de faire pareil mais pour la plupart, ils ont tous refusés car la peur de s'engager dans une histoire sans fin. Beaucoup sont partis sous la contrainte.
La Cinémathèque n'as rien fait pour nous retenir, même si nous avions demandé le soutien de certains employés bienveillants à notre égard.
La contrainte c'était une surveillance accrue de nos faits et gestes, un espionnage indécent de nos mouvements, une pression inhumaine ... Après tant de bons et loyaux services, nous voilà mis dehors tout ça parce que nous prenions tous notre tâche à cœur.

A cette époque, j'avais trouvé l'attitude de de la Cinémathèque et de l'agence vraiment odieuse, tout ça pour que City One conserve le budget de ce site et la Cinémathèque avait la main mise sur nous par rapport à l'agence, se considérant comme le prestataire à qui ont ne doit pas dire NON. Des histoires de "gros sous" qui ont influées sur nos emplois hélas.

Je constate que rien à changer depuis et que le scandale de ces agences d'accueil doit être mis au grand jour, vu que nous sommes considérer come des "klennex". Très souvent, nous faisions plus que notre travail, passion oblige, et jamais aucun remerciements ... Vous comprenez notre désarroi le jour où cette décision est tombée. Je recommande aux employés de ne pas se laisser faire pour le bien être du public, des abonnés et de la convivialité qui existait à notre époque.

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